DETLEV SCHMIDTCHEN - “The Last Planet - Chapter II : Challenges”

Publié le par Lothian

2008  -  Allemagne  -  JKS-World

10 titres  -  55’18

Detlev... qui ? Schmidt... quoi ? On peut avoir été membre d'un des plus grands groupes allemands des années 70 sans forcément être une superstar. Alors petit rappel pour tous ceux qui n'ont pas révisé leur encyclopédie du rock progressif ces derniers temps. Le sieur Detlev Schmidtchen n'est autre que l'ancien claviériste d'ELOY où il officia de 1975 à 1979, soit la période la plus faste du pape du rock progressif planant, celle des trois albums cultes "Dawn", "Ocean" et "Silent Cries And Mighty Echoes". Voilà pour vous situer le bonhomme. Disparu depuis bien longtemps des écrans radar, perdu pour la cause progressive pensait-on, le Teuton réapparaît en 2007, démarrant une carrière solo avec le premier volet d'une trilogie baptisée "The Last Planet". Moins d'un an après, Detlev Schmidtchen revient avec le second chapitre de son projet, sous-titré "Challenges" : c'est cet opus qui nous intéresse aujourd'hui.  

Comme sur le premier chapitre, "Impressions", l'Allemand est au four et au moulin, puisqu'il signe seul la totalité de l'instrumentation ainsi que les vocaux. Seules les paroles de l'album ne sont pas son œuvre, mais celle d'un certain Jürgen Rosenthal... Et oui, il s'agit de bien de l'ancien compère et batteur d'ELOY, qui quitta lui aussi le groupe en 1979. 

On pourrait donc légitimement s'attendre à ce disque est un fort parfum d'ELOY. En fait, ce n'est que partiellement le cas. On retrouve bien ici les claviers spatiaux caractéristiques, et sans surprise, ce sont eux qui dominent le propos. Mais le parti pris du tout synthétique et l'utilisation de percussions programmées nous éloigne des sphères progressives. Certains passages doivent beaucoup à la musique électronique type Jean-Michel JARRE (l'intro de "Challenges") et l'on flirte régulièrement avec le new-age (les bruits d'oiseaux et la flûte de pan sur "Sun Song 2"). Au final, la démarche n'est pas sans rappeler le claviériste suèdois Tomas BODIN et son "Pinup Guru", ou bien le Suisse KRAKATAU.

Bref, on a droit à un mélange pas désagreable, à mi-chemin entre un rock progressif et un new-age symphonisant. Le problème est que Detlev Schmidtchen n'arrive que trop rarement à ressusciter le spectre d'ELOY. On retiendra alors en priorité les belles séquences hypnotiques de "Meet Rakiedanus" et surtout "Secret Light". Par contre, on oubliera bien vite la tentative rock de "The Way" ou le son catastrohpique de la guitare sur "Morning Light". Quant à l'usage d'une boîte à rythme, elle laisse songeur... Surtout quand on a un batteur sous la main !

4/10

Publié dans Chroniques

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